Une histoire de la vitamine D très ancienne


C'est du côté d'Hérodote que vous pouvez trouver les prémices d'une histoire de la vitamine D. Eh oui ! Un historien grec né environ en 484 av. J.-C. ! Et que remarque-t-il dans ses Histoires ? Que les crânes des Perses sont plus fragiles que ceux des Égyptiens et que ceci est dû au fait que les Égyptiens sortent la tête non couverte depuis leur plus tendre enfance. En gros, il établit un lien entre le capital osseux et l'exposition au soleil ! Bien entendu, il ne mentionne pas un manque de vitamine D, ou même la vitamine du soleil en elle-même. Il n'a en effet pas les moyens techniques de la découvrir à son époque. Toutefois, il en a bel et bien l'instinct.


La véritable découverte de la vitamine D au XXe siècle


Dès la fin du XIXe siècle, l'histoire de la vitamine D recommence à ouvrir ses ailes. Tout d'abord, c'est à nouveau le lien entre l'exposition aux rayons du soleil et les qualités osseuses qui est observé : le rachitisme touche plutôt les enfants en manque de soleil. Il faut cependant attendre 1922 pour que Elmer McCollum isole la vitamine du soleil dans de l'huile de foie de morue. Ensuite, tout s'enchaîne assez vite.


De la moitié du XXe siècle à nos jours : l'histoire de la vitamine D avec un grand H


Après l'isolation de cette vitamine à part, de grands bonds vont essaimer l'histoire de la vitamine D jusqu'à nos jours. Les scientifiques commencent par distinguer vitamine D2 (ergocalciférol) et vitamine D3 (cholécalciférol). Ils établissent aussi que la vitamine du soleil est plus qu'une vitamine : elle est en fait une pro hormone puisque sa structure est très proche de celle de l'œstrogène. Ils s'intéressent à ses sources d'apports : lumière du soleil et ses rayons ultraviolets, aliments riches en vitamine D d'origine animale comme les poissons gras ou le jaune d'œuf, par exemple. Et bien sûr, ils s'intéressent à la façon dont elle est synthétisée par l'organisme et à ses différents rôles au sein de celui-ci.


Métabolisme et rôles de la vitamine D3


Aujourd'hui, l'histoire de la vitamine D nous a enseigné que les rayons UVB sur votre peau forment une pré-vitamine D3. Celle-ci est alors transportée vers le foie puis transformée en sa forme de stockage, puis activée par les reins. Ses bienfaits interviennent ensuite à de nombreux niveaux dans votre organisme :

  • Fonctions osseuses et musculaires : absorption intestinale du calcium, minéralisation osseuse, prévention de l'ostéoporose [CS1], diminution du risque de fractures.
  • Bon fonctionnement du système immunitaire : insuffisance et taux de vitamine D trop faible seraient liés à une sensibilité accrue aux infections [CS2].
  • Intestin et microbiote : le taux de vitamine D dans le sang jouerait un rôle important sur l'équilibre de la muqueuse intestinale [CS3].
  • Système cardio et circulatoire : des études scientifiques démontreraient que le taux sanguin de vitamine D interviendrait dans la régulation de la pression artérielle [CS4], donc en prévention de certains accidents cardiovasculaires.


Le cholécalciférol pour tous et à tous les âges !


Finalement, l'histoire de la vitamine D, c'est surtout aussi votre histoire ! Car oui, si elle-même a traversé les âges, elle vous accompagne à chaque étape de votre vie : enfants, adultes, femmes enceintes, seniors, etc. Pour chacun d'entre nous et tout au long de l'année, la vitamine du soleil est essentielle. Alors, hiver comme été, pensez à la supplémentation et aux compléments alimentaires !


Sources :
[CS1] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21872800/
[CS2] https://www.bmj.com/content/356/bmj.i6583
[CS3] https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC7322162/
[CS4] https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fnut.2022.829307/full