Prébiotique, probiotique et postbiotique : découvrez les différences
La famille des "biotiques" – prébiotique, probiotique et postbiotique – connaît une recrudescence d'intérêt depuis les années 2000. Ils interviennent tous dans le système digestif, au niveau de l'intestin. Mais s'ils ont tous un rôle clé à jouer dans l'équilibre du microbiote intestinal, ils ne désignent pas la même chose et n'interviennent pas de la même façon. Prébiotique et probiotique, ce n'est pas la même chose, pas plus que postbiotique. Vous voulez y voir plus clair sur la question et devenir un incollable du microbiote intestinal ? Suivez le guide avec D.Plantes !
Le prébiotique, qu'est-ce que c'est ?
Aîné de la catégorie, le prébiotique tient cette place, car, sans lui, la vie des probiotiques ne serait pas simple ! En effet, ces composés nutritifs sont constitués à partir des fibres alimentaires non digérées par votre tube digestif et servent… de nourriture au probiotique ! Prébiotique et probiotique marchent donc main dans la main. Sans un apport suffisant en prébiotiques dans vos intestins, les probiotiques s'y développent mal.
Pour faire le plein de prébiotique, vous devez inclure des fibres végétales dans votre régime alimentaire, et notamment des aliments riches en inuline : artichauts, poireaux, oignons, asperges, bananes, l'orge, la racine de chicorée, etc. L'inuline fait en effet partie de la famille des FOS, les fructo-oligosaccharides, qui comptent parmi les prébiotiques les plus courants. Le kéfir, boisson du Caucase, et le kombucha, boisson russe, sont aussi deux sources non négligeables de prébiotiques.
Probiotique : le plus connu
Micro-organismes vivants, les probiotiques sont des levures, des bactéries, des champignons… apportés à votre organisme depuis l'extérieur, grâce à certains aliments. Pas de panique ! Il s'agit de bactéries bénéfiques qui permettent de rééquilibrer le microbiote intestinal. De quelle façon ? Eh bien, quand vous en apportez une quantité insuffisante à votre corps, ces bonnes bactéries se nourrissent, notamment grâce au prébiotique, au détriment des bactéries pathogènes, qui n'ont plus assez de ressources pour se développer ! Rappelez-vous qu'il existe des milliards de bactéries dans vos intestins. Le probiotique aide ainsi à protéger le microbiote contre les mauvaises bactéries.
Une alimentation riche en probiotiques comporte les produits laitiers, bien sûr, et particulièrement les yaourts, riches en ferments lactiques. Mais le probiotique se niche aussi dans la choucroute, les jus de fruits et légumes fermentés, les pains au levain, le miso, etc.
Le postbiotique : un grand inconnu !
Vous n'avez jamais entendu parler du postbiotique, le petit dernier de la bande ? Il a pourtant son importance dans le fonctionnement global de votre microbiote intestinal. Vous savez donc maintenant que le prébiotique nourrit le probiotique pour que celui-ci puisse se développer et maîtriser la prolifération bactérienne des agents indésirables. Le postbiotique, lui, est un métabolite secrété par les probiotiques, c'est-à-dire un composé inanimé : fragment de peptide ou de protéine, morceau d'acides organiques, etc. S'il est inanimé, il ne sert à rien, vous direz-vous peut-être ! Bien au contraire, il semblerait que grâce à la magie métabolique ces fragments continuent d'œuvrer pour l'équilibre intestinal et ses bienfaits sur votre santé.
Le postbiotique est issu de la fermentation bactérienne. Si vous souffrez d'un déséquilibre du microbiote intestinale, celui-ci peut donc vous faire défaut. Toutefois, un apport peut être fait avec des compléments alimentaires. Il est possible de créer des postbiotiques en "inactivant" des probiotiques, par exemple.
Le microbiote intestinal : un élément incontournable de votre santé
Votre intestin joue un rôle important dans votre santé. Il en va donc de même pour la qualité de votre microbiote intestinal. Son bon équilibre soutient le système immunitaire. Il favorise la bonne absorption des vitamines et nutriments. Il contribue à réduire les troubles digestifs ou du transit, comme la constipation, les ballonnements, la diarrhée ou même le syndrome du côlon irritable. Alors, prébiotique, probiotique et postbiotique : veillez à vos apports quotidiens !